Les signaux d’apaisement, un langage à ne pas négliger
《 Les chiens ont un langage pour communiquer les uns avec les autres. Le langage canin est en général constitué d’une grande variété de signaux utilisant le corps, la tête, les oreilles, la queue, les sons, les mouvements et expressions. La capacité innée du chien à utiliser ces signaux est facilement perdue ou renforcée par les expériences de la vie. 》 Turid RUGAAS.
Avant d’aborder le vif du sujet, je tenais à rappeler que les signaux d’apaisement doivent toujours être interprétés en fonction du contexte et de l’environnement ! Une simple photo ou une vidéo de deux secondes n’a pas de réel valeur, veillez toujours à regarder ce qui entoure la scène ! Un chien qui se lèche la truffe peut être un chien qui n’est pas forcément à l’aise à l’instant T mais cela peut être également un chien qui a vu de la nourriture !
Le chien construit son répertoire de communication aux alentours de la 7ème semaine grâce à sa mère et à sa fratrie. L’apprentissage des signaux d’apaisement fait partie intégrante du développement comportemental du chiot. Mais cette communication évolue, se perfectionne, s’ajuste en fonction des chiens qu’il rencontrera tout au long de sa vie.
Le terme signaux d’apaisement a été dénommé par Turid RUGAAS, une scientifique, éducatrice comportementaliste norvégienne. Les signaux d’apaisement sont les postures, regards, mimiques et mouvements que les chiens produisent pour communiquer avec leur congénères mais également pour nous communiquer comment ils se sentent à l’instant T. Les signaux d’apaisement ont pour but d’apaiser ou de s’apaiser dans une situation tendue, stressante , inquiétante ou excitante. Ces signaux d’apaisements leur permettent également d’indiquer à leurs congénères leurs intentions amicales et pacifistes. Ils sont également utilisés pour mettre une pause dans une interaction ou résoudre un conflit.
Une communication majoritairement non verbale (du début de la truffe jusqu’au bout de la queue). Les chiens ne possèdent pas un vocabulaire aussi riche que le nôtre, cependant cela ne signifie pas qu’ils ne “parlent “pas. En effet, ils se rattrapent au niveau de l’expression corporelle. Ils disposent d’un corps particulièrement mobile, d’un visage expressif et d’appendices beaucoup plus flexibles : les oreilles et la queue notamment. Chaque partie de leur être sert à transmettre un signal, indicateur de leur état émotionnel et/ou de leurs intentions.
Un chien quelle que soit sa race ou son intelligence ne sera jamais apte à comprendre l’intégralité du langage humain. Il peut, au mieux, essayer d’interpréter nos discours pour adapter son comportement.
Le langage canin est constitué d’une grande variété de signaux utilisant le corps, la tête, les oreilles, la queue, les sons, les mouvements et expressions. La capacité innée du chien à utiliser ces signaux est facilement perdue ou renforcée par les expériences de la vie.
Ces signaux d’apaisement sont universels, que votre chien communique avec un chien ou avec un humain, il utilise les mêmes codes. Afin de pouvoir comprendre et respecter son état émotionnel, il est donc important de savoir décrypter ces codes. En communication canine il est important de prendre en compte l’intégralité du corps de votre chien, ses expressions faciales, ses yeux, le port de ses oreilles, son port de queue, son allure, sa respiration, sa tension musculaire etc.
Attention il est primordial de toujours prendre en compte le contexte, par exemple si votre chien se lèche la truffe quand vous mangez un biscuit, il y a plus de chance que votre chien ait envie d’avoir un morceau plutôt qu’il traduise des signes de stress. Tout comme le mot “lettre” a plusieurs significations pour l’être humain (la lettre de l’alphabet ou le courrier que l’on poste), les oreilles droites ou le redressement des sourcils peuvent avoir des significations opposées selon le contexte.
club canin Positive canitude
| Signaux associés au stress | Signaux d’évitement des conflits |
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Certains signaux sont cependant assez ambivalents, le fait de s’approcher lentement par exemple peut être soit une approche polie, soit une phase de prédation, l’attitude corporelle totale est donc à prendre en compte. Votre chien est-il raide ? Comment sont ses oreilles ? Est-il haut sur ses pattes, ou plutôt aplati au sol etc.
| Bon à savoir :
On ne punit jamais un chiot qui grogne. En grognant, votre chiot prévient qu’il est mal à l’aise. A partir de là, vous pouvez alors chercher la cause du problème et aider votre chiot à être plus à l’aise. Si vous empêchez votre chien de vous prévenir son seul moyen de vous signifier son mal aise sera alors pincer ou mordre. |
On compte une trentaine de signaux comme tourner la tête, se détourner, plisser les yeux, se lécher la truffe, la position de l’appel au jeu, bailler, flairer le sol, se gratter, se secouer etc
Détourner le regard, la tête, le corps entier. Variation de l’intensité (regard ,tête ,corps , avancer en arc de cercle )
Se lecher la truffe. Mouvement rapide et difficilement perceptible.
La position de l’appel au jeux
Le retroussement de babines
Si vous désirez en savoir plus sur ce sujet je vous recommande le livre sur les Signaux d’apaisement de Turid RUGAAS. Grâce à cet article vous avez néanmoins les bases pour appréhender la communication. N’oubliez pas de regarder le contexte afin de pouvoir interpréter au mieux ce que votre chien vous dit.
